De plus en plus utilisé comme mesure des enjeux liés à l’eau, au commerce de l’eau et à son utilisation dans le monde, l’eau virtuelle est un concept inventé par John Anthony Allan du King’s College de Londres, au début des années 90. À l’époque, ce professeur analysait les relations internationales au Moyen-Orient et conclut qu’importer la ressource « eau » sous forme de produits pourrait éviter une « guerre de l’eau » dans la région. Son analyse revient à déplacer le besoin en eau d’un pays consommateur et en stress hydrique vers un pays producteur possédant un surplus d’or bleu.
Depuis lors, on a cherché à calculer la teneur en eau virtuelle de chaque produit agricole et industriel. Ainsi, nos échanges économiques ont-ils été quantifiés en volume d’eau au niveau global où pays riches et pauvres en eau, s’échangent la ressource « virtuellement ».
De ce fait, les grands pays exportateurs de produits agricoles comme le Canada, les Etats-Unis, l’Australie, le Brésil et la France deviennent exportateurs d’eau virtuelle. A l’opposé, les principaux importateurs en eau virtuelle, sont les Etats du Proche et du Moyen Orient ainsi que la Chine, déficitaire en produits agricoles.