Glossaire de A à Z
Bactérie
Baie
Baignade
Action d'aller se baigner, c'est-à-dire de s'immerger dans l'eau, même sans y nager. Les « zones de baignade » sont surveillées par les Directions départementales chargées de la santé publique. En droit communautaire (et français), elles sont considérées comme « eaux de baignade ».
Balance ionique
Equilibre entre la somme des cations et la somme des anions des résultats de l’analyse d’une eau, lorsque les teneurs sont exprimées en milli-équivalents par litre (mEq/L) ou en degrés français (°f).
Dans une solution aqueuse saline, la somme des cations est égale à celle des anions. Selon les incertitudes d’analyses, on accepte jusqu’à 6% d’écart entre les deux sommes.
Balise
Ballast
Réservoir dont le remplissage permet d'optimiser la navigation des bateaux.
Bancarisation
Processus permettant de conserver les données dans le cadre organisé d'une base de données d'où il est aisé de les extraire au moyen de requêtes. Les banques de données peuvent être constituées de façon centralisée au niveau national (banques de référence) ou au niveau du bassin, ou bien de façon répartie entre plusieurs sites, selon un même modèle de données.
Bande enherbée
Bande de couvert herbacé permanent, localisée par exemple sur un versant, au fond d'un vallon ou le long d'un cours d'eau. Elle permet de diminuer la pollution de l'eau d'origine agricole en interceptant les ruissellements ou les dérives de pulvérisation provenant de la zone émettrice avant qu'ils n'atteignent le cours d'eau. Elle retient ainsi les matières en suspension et limite les transferts de phosphore, d'azote et de produits phytosanitaires.
Zone tampon dite sèche, localisée sur un versant, au fond d'un vallon, le long d'un cours d'eau ou encore autour d'une bétoire. Ce sont des bandes de couvert herbacé permanent. Elle permet de diminuer la pollution de l'eau d'origine agricole en interceptant les ruissellements, ou les dérives de pulvérisation, provenant de la zone émettrice avant qu'ils n'atteignent le cours d'eau. Elle retient les matières en suspension et limite les transferts de phosphore, d'azote et de produits phytosanitaires.
Elle fait l'objet de l'article 52 du projet de loi Grenelle 2, qui prévoit l'obligation de mise en place de bandes enherbées d'au moins 5 mètres de largeur le long de certains cours d'eau, sections de cours d'eau ou plans d'eau, sélectionnés en fonction des objectifs de bon état…
Selon l'article L. 211-14 du Code de l'environnement, couverture végétale permanente composée d'espèces adaptées à l'écosystème naturel environnant sur le sol d'une largeur d'au moins cinq mètres à partir de la rive, hors les espaces déjà imperméabilisés ou occupés par des bâtiments, cours, terrains clos de murs, sans préjudice des règles d'urbanisme applicables auxdits espaces.
Banque de données
Ensemble de données élémentaires issues d'un ou plusieurs dispositifs de collecte organisés par traitement informatique. Elle permet d'extraire des données et de les mettre à disposition des utilisateurs. Les données élémentaires des dispositifs de collecte peuvent être situées dans plusieurs banques de données. Dans certains cas la banque de données peut contenir des données élaborées.
Banque de référence
Banque de données nationale, centralisée ou décentralisée, gérée par un acteur identifié pour le compte des acteurs du système d'information sur l'eau (SIE) et unique source reconnue pour un type de donnée validée, un type d'usage et à un certain niveau de validation.
Barrage
Ouvrage d’origine humaine construit en travers d’un cours d’eau, et bloquant généralement entièrement le lit, voire la vallée. Il peut être destiné à stocker l’eau pour des usages tels que l’industrie, la production d’hydroélectricité, la régulation d’un cours d’eau. Ils représentent des obstacles infranchissables sans adaptation (passes à poissons, ascenseur à poissons…) pour les poissons migrateurs.
Ouvrage qui barre plus que le lit mineur d'un cours d'eau permanent ou intermittent ou un thalweg. On peut aussi dire qu'il barre un bassin versant. Mais un barrage peut être en dehors d'un cours d'eau. La retenue qu'il constitue à son amont est alimentée entre autre par les eaux du
Barrage de navigation
Ouvrage destiné à assurer un niveau d'eau suffisant et relativement horizontal pour permettre la navigation. Il peut être fixe ou mobile.
Barrage en terre
Massif de terre construit en travers du lit d'un cours d'eau pour créer une retenue d'eau. C'est le type de barrage le plus simple et le plus ancien. Ses pentes doivent être suffisamment douce pour assurer la stabilité et la terre doit être suffisamment imperméable (par exemple, de l'argile).
Barrage hydroélectrique
Ouvrage construit sur un cours d'eau et destiné à créer une retenue d'eau pour assurer une production constante d'électricité. L'eau accumulée dans le réservoir est acheminée par des conduites à l'usine de production électrique.
Barrage poids
Barrage plutôt ancien, constitué d'un bloc de matériau solide (béton ou maçonnerie) suffisamment lourd pour résister à la pression exercé par l'eau.
Barrage réservoir
Ouvrage permettant le stockage d'eau pour le soutien d'étiage ou l'alimentation des canaux.
Barrage souterrain
Ouvrage de rétention des eaux dans le sous-sol.
Barrage voute
Barrage de conception complexe, fin, résistant à la pression de l'eau en s'arc-boutant sur les flancs rocheux d'une vallée. Les barrages voute sont particulièrement adaptés aux vallées étroites.
Barrage à aiguille
Barrage constitué d'une succession de fermettes (charpentes métalliques pliables) reliées par une passerelle et supportant chacune une partie mobile - l'aiguille - pouvant être levée ou baissée.
Base
Substance qui se dissocie plus ou moins complètement en solution aqueuse pour produire des ions hydroxyde OH-. Une base est d’autant plus forte qu’elle donne dans l’eau plus d’ions OH-.
Les bases réagissent avec les acides pour donner un sel et de l’eau.
Quelques bases : chaux Ca(OH)2, soude NaOH, carbonate de sodium Na2CO3…
Base de données
Ensemble structuré de fichiers qui regroupe des informations ayant des caractères en commun et accessibles au moyen d'un logiciel. Le Service d'administration nationale des données et référentiels sur l'eau (Sandre) gère uniquement des bases de données constituées de documents de spécification et de
Base de Données Cartographiques (BD CARTO)
Base de données cartographiques de l'Institut Géographique National (IGN) couvrant tout le territoire national. Elle est une description sous forme numérique du territoire conçue pour une échelle de base allant du 1/50 000 au 1/100 000. Sa précision décamétrique, et l'information complète et structurée qu'elle présente, lui confèrent un rôle de référentiel national homogène, adapté aux besoins des utilisateurs d'information géographique à l'échelle nationale, régionale ou départementale.
Base de Données sur la CARtographie THématique des AGences de l'Eau (BD Carthage)
Ensemble des couches géographiques présentant, pour le territoire Français, les objets hydrographiques. Cela inclut le découpage du territoire en zones hydrographiques (bassins versants), ainsi que les cours d'eau et plans d'eau, et la codification de ces objets. La BD Carthage (Base de Données sur la CARtographie THématique des AGences de l'Eau) a été élaborée par l'IGN, les Agences de l…
Basses eaux
Écoulement ou niveau d'eau le plus faible de l'année, mesuré par la hauteur d'eau ou le débit. Durant une période de basses eaux ou d'étiage, le cours d'eau n'occupe que son lit mineur.
Bassin
Circonscription hydrographique française la plus grande en matière de planification et de gestion de l'eau. C'est à l'échelle du bassin ou du groupement de bassins qu'est élaboré le schéma directeur d'aménagement et de gestion des eaux (SDAGE) et son programme de mesures. C'est à cette échelle qu'opèrent les grands acteurs de la gestion de l'eau que sont les comités de bassin, les préfets coordonnateurs de bassin et les délégations de bassin, ainsi que les Agences de l'Eau. Il existe quatorze bassins ou groupements de bassins en France.
Bassin DCE
Un bassin DCE correspond : - soit à un district hydrographique national (exemple: Les cours d'eau de la Corse) ; - soit à une portion d'un district hydrographique international située sur le territoire d'un état membre (exemples: la Meuse; la Sambre). Chaque bassin DCE dispose d'une autorité compétente coordinatrice qui est l'instance responsable de la mise en oeuvre de la DCE au sein du bassin DCE. Sa représentation cartographique est l'agrégation des polygones des sous bassins DCE administratifs le composant.
Bassin de pollution
Bassin d'orage destiné à retenir la pollution des premières eaux lors d'épisodes de fortes pluies.
Bassin de retenue
Bassin d'orage permettant le stockage temporaire des eaux de ruissellement afin de protéger les habitations et infrastructures lors d'épisodes de fortes pluies.
Bassin hydrogéologique
Bassin hydrographique
Terme utilisé pour désigner les grands bassins versants. La France comprend six bassins hydrographiques en métropole et cinq en outre-mer.
D'après le référentiel BD Carthage, grand bassin versant découpé en plusieurs régions hydrographiques, elles-mêmes divisées en secteurs hydrographiques, sous-secteurs hydrographiques et zones hydrographiques.
Au sens de la DCE, un bassin hydrographique est toute zone dans laquelle toutes les eaux de ruissellement convergent à travers un réseau de rivières, fleuves et éventuellement de lacs vers la mer, dans laquelle elles se déversent par une seule embouchure, estuaire ou delta. Les États membres…
Bassin sédimentaire
Portion de croûte terrestre sur laquelle s'est déposée, ou se déposent encore, de nombreuses couches de sédiments, produits de l'altération de roches préexistantes. Au cours du temps, l'accumulation importante de sédiments entraîne l'enfoncement de la zone de dépôt, et permet l'amoncellement de nouvelles couches formant alors un bassin sédimentaire.
Bassin versant
Espace qui collecte l'eau s'écoulant à travers les différents milieux aquatiques (cours d'eau, lacs, étangs, milieux humides, estuaires ou lagunes), depuis les sources jusqu'à son exutoire.
Territoire géographique bien défini : il correspond à l’ensemble de la surface recevant les eaux qui circulent naturellement vers un même cours d'eau ou vers une même nappe
Bassin versant de proximité
Partie terrestre de la zone côtière dont l'influence, sur la qualité de l'eau de la partie marine, est la plus forte. Cette partie est le plus petit sous-ensemble du bassin versant naturel.
Bathymétrie
Battance
Caractère d'un sol tendant à se désagréger sous l'action des gouttes de pluie et à former une croûte de surface s'opposant à l'infiltration.
Benthique
Benthophage
Benthos
Berge
Bord permanent d'un cours d'eau, situé au dessus du niveau normal de l'eau. La berge est caractérisée par sa forme transversale (berge en pente douce, berge abrupte), sa composition (sableuse, marneuse), sa végétation (herbacée, arbustive. Fréquemment soumises au débordement et à l'érosion du courant, les berges sont des habitats pour de nombreuses espèces. Elles permettent le passage d'animaux discrets comme le rat d'eau, le rat musqué, la musaraigne d'eau ou encore le desman des Pyrénées. Certaines ruptures de niveau permettent aux blocs rocheux d'apparaître et forment d'excellents perchoirs pour le cincle plongeur. Les hirondelles de rivages profitent des berges vives pour y faire leur nid. Les écrevisses, les poissons et les macro-invertébrés se servent des abris sous berges pour se cacher,…
Biais
Démarche ou procédé, lors d'une enquête, qui engendre des erreurs dans les résultats d'une étude. Un échantillon non représentatif, une mauvaise formulation de question ou l'influence d'un enquêteur sont, par exemple, des sources de biais.
Biais d'agrégation
Biais induit, lors d'une enquête, lorsque les nombres d'usagers de plusieurs sites sont ajoutés alors que l'amélioration générale d'une qualité d'environnement n'amènera pas des bénéfices identiques sur chaque site.
Biais d'auto-sélection
Biais induit, lors d'une enquête, lorsque les individus qui se sentent impliqués ou dont la fréquentation d'un site est plus élevée ont une probabilité plus grande d'être interrogés (ce qui concerne notamment les enquêtes réalisées en face-à-face sur des sites récréatifs).
Biais d'échantillonnage
Biais induit, lors d'une enquête, lorsque l'échantillon n'est pas représentatif de la population qui est supposée bénéficiaire (limitation des enquêtes à des villes par exemple).
Biais d'inclusion
Biais induit, lors d'une enquête, lorsque les individus déclarent un même consentement à payer (CAP) pour un bien environnemental particulier (par exemple un tronçon de rivière) et un bien plus large (par exemple toutes les rivières du bassin versant, ou toutes les rivières du département). Cette confusion entre échelles géographiques ou entre problématiques environnementales (milieux aquatiques, diversité biologique, qualité de l'air) est le biais d'inclusion.
Biais hypothétique
Biais induit, lors d'une enquête, lorsque dans une situation de marché fictif les personnes interrogées ont des difficultés à exprimer leurs préférences. En effet, dans le domaine de l'environnement, le manque de référence aura pour conséquence des réponses éloignées des choix qu'ils feraient dans une situation réelle.
Biais informationnel
Biais induit, lors d'une enquête, lorsque les informations sur le bien à évaluer sont insuffisantes, la personne interrogée ne donnant pas une estimation correcte de son consentement à payer.
Biais lié à l'enquêteur
Biais induit, lors d'une enquête, lorsque la personne questionnée donne une valeur supérieure à son consentement à payer réel pour faire plaisir à l'enquêteur.
Biais stratégique
Biais induit, lors d'une enquête, lorsque les personnes interrogées pensent pouvoir influencer la décision finale, si bien qu'ils exagèrent leur consentement à payer. Certaines peuvent également donner une valeur plus faible en pensant que les autres vont payer pour lui (phénomène de passager clandestin). De fait, ces personnes n'ont pas intérêt à révéler leurs préférences réelles si le fait de les cacher leur donne un avantage supérieur.
Bief
Tronçon d'un cours d'eau ou d'un chenal, généralement compris entre deux sections intéressantes en matière d'aménagement. À l'origine, "bief" désigne un canal d'amenée à un ouvrage hydraulique. Appliqué à un cours d'eau, il doit garder la nuance de
Bien discret
Bien qui ne s'exprime naturellement qu'en unités discrètes (unités entières). Par exemple, on définit la demande d'automobiles par le nombre réel de véhicules demandés et non en termes de temps d'utilisation d'un véhicule (valeur continue).
Bien public
Bien ou service dont l'utilisation est non-rivale et non-exclusive. La non-rivalité signifie que la consommation du bien/service par un individu n'empêche pas sa consommation par un autre individu. La non-exclusivité signifie que tous les individus ont libre accès au bien/service.
Bilan azoté
Calcul permettant de mettre en évidence les zones susceptibles d'être menacées par la pollution azotée. Le bilan azoté vise à estimer la quantité d'élément excédentaire sur une surface donnée en estimant la différence entre les apports d'azote (la fertilisation minérale, les excrétions des animaux d'élevage, les autres apports organiques d'origine urbaine et industrielle, la fixation symbiotique d'azote par les plantes légumineuses, la déposition atmosphérique) et t les exportations d'azote (la consommation en azote par les cultures et les prairies, les pertes sous forme gazeuse).
Bilan demande / ressources
Bilan réalisé sur un bassin ou sous-bassin donné et pour une période déterminée entre d'une part des ressources disponibles du fait des apports ou entrées d'eau prévisibles sur cette même zone pour la période considérée compte-tenu du nécessaire bon fonctionnement des écosystèmes aquatiques, d'autre part des demandes en eau c'est-à-dire des volumes ou débits prélevés et consommés par les différents usages et nécessaires au bon fonctionnement des milieux.
Bilan hydrique
Relation entre les flux d'eau entrants (par exemple, des précipitations, des ruissellements, des remontées capillaires) et sortants (par exemple par transpiration ou évaporation) d'un système considéré sur un intervalle de temps donné, qui donne la variation du stock d'eau. Le bilan hydrique permet de connaitre l'état de la réserve en eau du sol, potentiellement utilisable pour différents usages …
Bilan hydrologique
Bilan d'évolution des ressources en eau (les débits des cours d'eau, le niveau de nappes, les pluies efficaces) d'un territoire (par exemple un bassin versant) basé sur des différentes formes de transfert de la lame d'eau tombée soit par évapotranspiration, écoulement, infiltration et alimentation des nappes souterraines.
C'est l'aspect comptable du terme bilan qui prévaut en hydrologie, que ce soit au niveau des bilans hydriques ou hydrologiques , deux termes qui sont trop souvent confondus. Le bilan hydrologique se situe à l'échelle du bassin versant (quelle que soit sa taille), considéré comme un système fermé, dont on peut résoudre l'équation de base :
P = Q + ETR + DR
Equation valable à n'importe quel intervalle de temps, mais qui n'a d'intérêt qu'utilisée dans un intervalle ayant une signification hydrologique (année hydrologique ; épisode de crue ; saison hydrologique...).
P désignant la hauteur d'eau précipitée sur le bassin versant, Q la lame d'eau écoulée par le réseau hydrographique, ETR la tranche d'eau retournée à l'atmosphère par évapotranspiration et DR les…
Bioaccumulation
Processus selon lequel une substance polluante présente dans un biotope pénètre et s'accumule dans tout ou partie d'un être vivant et peut devenir nocive. Par extension, ce mot désigne aussi le résultat de ce processus.
Bioamplification
Processus selon lequel la concentration d'une substance présente dans un biotope augmente tout au long d'une chaîne alimentaire. Par extension, ce mot désigne aussi le résultat de ce processus.
Biocénose
Ensemble des organismes vivants interagissant au sein d'un écosystème. (écologie des communautés ou biocénotique) ensemble structuré de végétaux et d'animaux supérieurs et inférieurs, de composition floristique et faunistique déterminée, présentant des interrelations et occupant un milieu (biotope) défini par son homogénéité écologique (à l'échelle considérée) et limité dans le temps et l'espace.
Ensemble des organismes vivants (animaux et végétaux dont microorganismes) qui occupent un écosystème donné. Ce groupement d'êtres vivants est caractérisé par une composition spécifique déterminée et par l'existence de phénomènes d'interdépendance. Il occupe un espace que l'on appelle biotope et constitue avec lui l'écosystème. Une biocénose se modifie au cours du temps (phase pionnière, phase intermédiaire et phase d'équilibre).
Biocide
Substance active ou produit destinée à détruire, repousser ou rendre inoffensif les organismes nuisibles, à en prévenir l’action ou à les combattre de toute autre manière, par une action chimique ou biologique.
Tout produit de synthèse toxique pour certains êtres vivants, ou qui est destiné à lutter contre certaines sortes de pourrissures. L'emploi des biocides est règlementé (Décret n° 2004-187 du 26 février 2004 portant transposition de la directive 98/8/CE du Parlement européen et du Conseil du 16 février 1998 concernant la mise sur le marché des produits biocides ; Code de l'Environnement, Art. 522-9).
Biodégradabilité
Bioéconomie
Ensemble des activités économiques fondées sur les bioressources, c'est à dire les matières organiques terrestres ou marines, végétales ou animales. Elle crée les les conditions de passage d'une économie fondée sur les ressources fossiles à une économie fondée sur la biomasse.
Ensemble des activités économiques qui couvre tous les secteurs et les systèmes qui s’appuient sur les ressources biologiques (animaux, plantes, micro-organismes et dérivés de la biomasse dont les déchets organiques), leurs fonctions et leurs principes. Cela inclut les écosystèmes marins et terrestres et leurs interconnexions ainsi que les services qu’ils procurent, tous les secteurs de la production primaire qui utilisent et produisent des ressources biologiques (agriculture, foret, pêche et aquaculture) et tous les secteurs économiques et industriels qui utilisent les ressources biologiques et les transforment pour produire des aliments pour les hommes et les animaux, des produits biosourcés, de l’énergie et des services.
Bioéconomie bleue
Activités liées aux mers, fleuves et les lacs, mais également toutes les activités qui y sont associées. Pour donner quelques exemples, citons la pêche et l'aquaculture, les énergies renouvelables, le tourisme côtier, les transports maritimes, les biotechnologies, la manutention portuaire et les services numériques liés à l'univers aquatique.
Ensemble des activités liées à la production, à la mobilisation, à l’utilisation et à la transformation de bioressources renouvelables issues du milieu aquatique, marin ou d’eau douce.
Biofiltration
Technique biologique utilisé pour le traitement des eaux polluées. Ce procédé consiste à forcer le passage des eaux polluées au travers d'un biofiltre, matériau granulaire sur lequel sont fixés des micro-organismes épurateurs.
Biogéochimique
Relatif au processus cyclique de transfert des éléments chimiques entre l’environnement et les organismes vivants.
Relatif au processus de transfert des éléments chimiques entre l’environnement et les organismes vivants. Un cycle biogéochimique est le processus de transport et de transformation cyclique d'un élément ou composé chimique entre les grands réservoirs que sont la géosphère, l'atmosphère, l'hydrosphère, dans lesquels se retrouve la biosphère.
Bioindicateur
Espèce vivante qui, par sa présence ou son absence, son abondance ou sa rareté, permet d'apprécier le degré de pollution de l'eau ou de l'air. (les lichens pour l'atmosphère, les salmonidés pour les cours d'eau sont d'excellents bio-indicateurs.)
Espèce ou un groupe d'espèces végétales ou animales dont les caractéristiques observées (occurrence, abondance, biomasse, traits biologiques, etc.) fournissent une indication sur le niveau de dégradation du milieu. Un bioindicateur fait donc l’objet de mesures permettant d’indiquer la présence ou les effets des polluants et permet donc d’évaluer la qualité de l’environnement dans lequel il est prélevé. Il peut être considéré comme complémentaire (notamment pour la répartition spatiale de la pollution, la caractérisation des synergies, la pollution graduelle...) des réseaux de mesures physicochimiques.
Biomarqueur
Paramètre biologique mesurable, indicateur d'un processus biologique et pouvant mettre en évidence l'exposition ou les effets d'un contaminant. Les biomarqueurs sont utilisés pour établir des diagnostics environnementaux ou sanitaires.
Biomasse
Ensemble de la matière organique, d'origine végétale ou animale
Masse totale de matière de toutes les espèces vivantes présentes dans un écosystème donné. La biomasse peut également désigner un sous ensemble de cette masse comme la masse totale de matière vivante présente à un niveau trophique donné, voire d'une famille ou d'une espèce dans un écosystème (poids total de la matière d'un individu, d'un groupe, d'une classe d'âge, d'un stock, d'une population, ...).
Biomasse féconde
Biosphère
Ensemble des organismes vivants de la planète.
Biosurveillance
Biote
Ensemble de la faune et de la flore vivant dans une région donnée et pendant une période de temps donnée.
Biotope
Espace caractérisé par des facteurs climatiques, géographiques, physiques, morphologiques et géologiques,... en équilibre constant ou cyclique et occupé par des organismes qui vivent en association spécifique (biocénose). C'est la composante non vivante (abiotique) de l'écosystème.
Bioturbation
Remaniement de sols ou de sédiments aquatiques produit par les activités des organismes vivants présents dans ces milieux, comme les lombrics et les vers de vase.
Biseau salé
Partie d'un aquifère côtier envahi par de l'eau salée (généralement marine) comprise entre la base de l'aquifère et une interface eau douce - eau salée, le coin d'eau salée étant sous l'eau douce. L'apparition d'un biseau salé, au-delà d'une position naturelle de faible pénétration, est le plus souvent la conséquence de la surexploitation de l'aquifère.
Bivalve
Bloom algal
Bois mort
Bon état
Objectif à atteindre pour l'ensemble des eaux en 2015, conformément à la directive cadre sur l'eau 2000/60/CE, sauf en cas de report de délai ou de définition d'un objectif moins strict. Le bon état d'une eau de surface est atteint lorsque son état écologique et son
Bon état écologique des eaux marines (BEE)
Bon fonctionnement des écosystèmes (au niveau biologique, physique, chimique et sanitaire) permettant un usage durable du milieu marin. Onze descripteurs qualitatifs (annexe 1 de la DCSMM), communs à tous les États membres de l'Union européenne, servent à définir le bon état écologique : Biodiversité ; Espèces non indigènes ; Espèces commerciales ; Réseaux trophiques ; Eutrophisation ; Intégrité des fonds marins ; changements hydrographiques ; Contaminants ; Questions sanitaires ; Déchets marins ; Bruit sous-marin.
Bordereau
Bouchot
Boue activée
Biomasse de microorganismes destinée à épurer les eaux usées de leurs polluants (essentiellement les matières organiques). Les microorganismes sont libres, en suspension dans les eaux usées contenues dans un bassin d'aération et se nourrissent des matières polluantes. La séparation des boues activées et de l'eau se fait ensuite dans un clarificateur : une partie des boues est réinjectée dans les bassins d'aération tandis que l'autre (correspondant à l'augmentation du stock) est évacuée.
Boue biologique
Sédiments résiduaires issus de traitement d'épuration biologique principalement composées de corps et de sécrétions bactériennes.
Boue d'épuration
Mélange d'eau et de matières solides séparées par des procédés biologiques ou physiques résultant du traitement des eaux usées.
Sédiments résiduaires des installations de traitement ou de prétraitement biologique, physique ou physicochimique des eaux usées, tels que définis à l'article R. 211-26, y compris celles produites par des installations visées à l'article L. 511-1 du code de l'environnement.
Nouvelle définition dans le cadre " Boues et digestats de boues d'épuration" cf.Décret n° 2021-1179 du 14 septembre 2021 relatif au compostage des boues d'épuration et digestats de boues d'épuration avec des structurants
Boue de curage
Boue de potabilisation
Boue issue de traitement de potabilisation de l'eau.
Boue digérée
Boue issue d'une étape de stabilisation biologique, c'est-à-dire de dégradation de la matière organique contenue dans les déchets, par voie anaérobie (sans présence de dioxygène) dans un digesteur.
Boue épandable
Boue présentant des caractéristiques lui permettant de pouvoir être épandue sur les terres agricoles dans la mesure où elle présente un intérêt pour l'alimentation des cultures et où elle répond à une qualité et à des règles précises.
Boue fraîche
Boue hydroxyde
Sédiment issu du traitement physico-chimique des eaux usées industrielles. Les boues hydroxydes, générées par les opérations de traitement de surface des pièces métalliques, sont considérées dangereuses.
Boue mixte
Boue constituée d'un mélange de boue primaire et de boue biologique.
Boue primaire
Boue riches en matière minérale provenant du traitement de décantation simple des eaux usées.
Boue rouge
Effluent constitué de résidus de l'industrie extractive, dont la couleur provient de matières en suspension riches en oxydes de fer.
On note que :
1. Les boues rouges sont principalement issues des centres de production d'alumine ou de dioxyde de titane.
2. Les boues rouges présentent des risques environnementaux et sanitaires en raison d'une part de leur caractère basique et de leur teneur en métaux lourds, d'autre part de leur sédimentation lorsqu'elles sont déversées en mer ou en eau douce, ou encore stockées à terre dans des décharges.
Bras de mer
Bras mort
Partie relictuelle d'un ancien méandre ou d'une tresse. Les bras morts sont plus ou moins déconnectés du lit principal du fait du déplacement de celui-ci au fil des temps ou des mécanismes de sédimentation. Selon leur âge, la saison et le contexte météorologique, les bras morts peuvent être en eau ou asséchés. Ces milieux évolutifs très riches sont des zones de reproduction favorables aux poissons ou à certains amphibiens.
Bruit de fond
Bryophyte
Mousse végétale aquatique qui a la propriété d'accumuler les métaux et de garder en mémoire le passage des pollutions.
Budget vert
Nouvelle classification des dépenses de l’État afin d'évaluer leur impact au regard de 6 objectifs environnementaux :
- Lutte contre le changement climatique (mesures d’atténuation) ;
- Adaptation au changement climatique et prévention des risques naturels ;
- Gestion de la ressource en eau ;
- Économie circulaire, déchets et prévention des risques technologiques ;
- Lutte contre les pollutions (air, sols, bruit…) ;
- Biodiversité et protection des espaces naturels, agricoles et sylvicoles.
Le budget vert confirme un budget pour 2021 à la hauteur de ses ambitions environnementales. La France, est le premier pays au monde à réaliser une évaluation environnementale de l’ensemble de son budget.
Nouvelle classification des dépenses budgétaires et fiscales selon leur impact sur l’environnement et identification des ressources publiques à caractère environnemental. Celle-ci permet d’évaluer la compatibilité du budget aux engagements de la France comme l’accord de Paris sur le climat.